« Si vous voulez qu’on vous rende justice, il faudra partir au Canada », la réponse choquante d’un policier marocain

Il semblerait qu’il vaudrait mieux être au Canada pour que les droits des femmes soient entendus. En tout cas, c’est ce que semble penser un policier qui a reçu une victime de harcèlement sexuel venue déposer plainte.

Il semblerait qu’il vaudrait mieux être au Canada pour que les droits des femmes soient entendus. En tout cas, c’est ce que semble penser un policier qui a reçu une victime de harcèlement sexuel venue déposer plainte.

La jeune femme qui travaille dans une boutique de vêtements, ne s’attendait surement pas à cette réaction de la part d’un officier de police. Venue déposer plainte contre un homme qui l’aurait harcelée sexuellement, la victime n’a eu pour réponse  qu’une simple phrase : « Si vous voulez qu’on vous rende justice, il faudra partir au Canada« .

Suite à ce fâcheux événement, la jeune femme aurait également déposé plainte contre l’officier de police, l’accusant de camoufler l’affaire et de se mettre du côté de l’harceleur parce qu’il aurait le bras long. D’après le journal Assabah, a qui la femme s’est confiée, le policier n’aurait pas accepté de regarder les pièces à conviction qu’elle présentait, notamment des enregistrements d’appels échangés avec l’agresseur, elle voulait également qu’elle rencontre des témoins mais cela lui a également été refusé. En revanche, elle déclare que le policier a entendu la version des amis de l’agresseur venus témoigner.

La présumée victime d’agression va encore plus loin, en affirmant que le policier lui aurait demandé des services en échange de son aide, puis d’abandonner sa plainte parce que selon lui « il n’y a qu’au Canada qu’on pourrait lui rendre justice ». Résolue à se défendre, la femme est allée déposer une autre plainte auprès du procureur général de la Cour d’appel de Casablanca à l’encontre du policier qu’elle accuse de corruption et de chantage. Du côté de la DGSN, aucune plainte n’a été déposée contre l’officier de police.

Alors que suite au conseil des ministres en février dernier on apprenait qu’une loi punirait le harcèlement de rue, il semblerait qu’il y ait encore du chemin à parcourir avant que les mentalités ne suivent.

Que dit la loi ?

L’article 5 du texte de loi prévoit des peines allant d’un à six mois de prison et une amende de 2 000 à 10 000 dirhams en cas de harcèlement dans un lieu public ou suite à des propos ou insinuations à caractère sexuel par tous les moyens (SMS, messages vocaux, photos…). La punition sera doublée, en cas de harcèlement par un proche, ou un collègue au travail ou d’une personne chargée de maintenir l’ordre et la sécurité dans l’espace public.